La route
Routiers
Cette troisième branche est en réalité troisième étape du scoutisme.
B.P. aimait utiliser l’image de la barque : le louveteau est face à un port ; il y découvre la mer et les bateaux. Le jeune éclaireur y apprend à construire une embarcation. Devenu routier, il monte dans sa barque, les amarres sont larguées et il doit se diriger seul au milieu des bateaux pour sortir du port.
La Route apprend à piloter seul.
L’œuvre majeure du Clan, par sa structure et ses activités est :
• La formation du jugement du routier par l’amélioration de sa culture générale (connaissances historiques, géographiques, politiques, sociales, culturelles) et l’approfondissement de la Foi catholique (doctrine, encycliques, histoire de l’Eglise).
• La formation du caractère par les camps, les marches, les services, les chapitres, les confrontations avec les populations rencontrées, ainsi que les oppositions de tempérament à l’intérieur de l’unité.
• Le Départ-Routier, sanctionne alors un état d’homme complet, conscient de son potentiel, de ses faiblesses et de ses devoirs.
Cela nécessite du temps, et la patience est de rigueur. Le jeune routier a dans ses mains son avenir et il faut qu’il prenne conscience de l’importance de ses années de Clan. Il peut faire de sa vie quelque chose de magnifique comme quelque chose de stérile.
«La Route est une préparation à la vie, mais c’est aussi une chose qui se poursuit toute la vie !» (Baden Powell ).
Au moment de prendre son Départ, le Routier qui renouvelle sa Promesse, promet de servir toute sa vie.
Notre Seigneur se présente lui-même comme la Vérité et la Route, comme le but et le moyen à la fois. «Route», beau mot à la dimension aussi naturelle que surnaturelle. On marche comme le Christ. Il n’y a qu’une seule voie, étroite et montante.
Le feu
Guide Aînée
La branche aînée constitue la troisième étape du guidisme. Il s’agit d’y parfaire et d’y prolonger le rôle éducatif du scoutisme.
La question qui occupe les esprits des C.P. en fin de cursus ou les cheftaines dispersées qui n’ont pas connu de Feu est : « Comment vivre son scoutisme après la compagnie, en étant livrée à soi-même ? »
Le scoutisme, système éducatif génial, a divisé en étapes la formation de la personnalité :
L’enfant vers 7 ans, reçoit à travers la Ronde le premier contact avec l’esprit généreux et la méthode réaliste du mouvement scout. C’est l’étape préparatoire, fondamentale.
A la Compagnie, c’est l’étape formatrice qui construit la personnalité et forme l’esprit scout. Exerçant son caractère en patrouille, la guide apprend à observer une Loi, qui sera celle de toute sa vie.
Enfin, la troisième étape : la jeune fille est attirée vers de nouveaux horizons. Le Feu est l’étape réalisatrice du scoutisme, choisi comme règle de vie.
Le cérémonial même de l’Engagement insiste sur ces trois étapes. La Guide-Aînée est aussi Jeannette et Guide.
La période 17-25 ans est une charnière de l’existence, on y fait un choix de vie. Edouard de Macédo expliquait que pendant ces années, le scoutisme aide à prononcer les quelques OUI et les quelques NON décisifs dont dépend toute une vie.
Le Feu est une préparation directe à la vie d’adulte. En 1928, Baden Powell insistait sur le fait que la troisième étape est une préparation à la vie certes, mais qui se poursuit toute sa vie…
Au moment de prendre son Engagement, la Guide-Aînée qui renouvelle sa promesse promet de servir toute sa vie. La flamme de sa joie, de son dévouement l’éclairera sur le chemin étroit et montant qui mène au Feu de la Divine Charité.